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Les capitales boliviennes


Après nos 4 jours de 4x4, nous avons eu besoin de nous poser un peu, nous avions le choix entre Potosi et ses mines d’argents (et les mineurs exploités qui y travaillent) et Sucre, surnommée la ville blanche. On opte pour Sucre, et on ne regrettera pas notre choix lorsque nous passons par Potosi, qui n’a pas l’air très sexy.

Après une bonne nuit et bien reposés, nous partons visiter la ville, qui a vite fait de nous séduire, le centre est vraiment mignon, et on comprend mieux son surnom. A la différence de beaucoup d’autres villes de Bolivie où les maisons sont en briques apparentes (les gens doivent payer des impôts si la maison est terminée, donc ils ne les finissent pas), ici toutes les façades sont immaculées. Sucre a su conserver la plupart des bâtiments coloniaux construits lorsque la ville était la capitale des espagnols dans la région, ce qui lui vaut d’être désormais classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Et c’est un plaisir de déambuler dans ces rues lumineuses. D’ailleurs Sucre est encore officiellement la capitale de la Bolivie dans la constitution, mais c’est à La Paz qu’a été transféré le gouvernement.

On profite d’une jolie vue sur les toits de la ville depuis l’oratorio San Felipe de Neri. Ce bâtiment est désormais un collège, on hésite un peu avant d’entrer, mais pas de soucis on peut se balader au milieu des jeunes filles en plein cours de danse dans l’ancienne église. La vue depuis le toit vaut le coup !

On renoue avec les visites de marché, et celui-ci est assez chouette, ça déborde de fruits et légumes colorés et d’objets en tout genre. A l’étage, on retrouve tous les stands de nourriture et les boliviennes qui essayent à tout prix de nous faire asseoir à la table de leur stand « comprame ! comprame ! » Même quand il est évident qu’il n’y a déjà plus de place, pas grave on peut pousser tout le monde et vous trouver deux places. On se marre bien, mais on finit quand même par choisir sa voisine.

On grimpe également sur la colline de Recolleta, dont le mirador permet d’avoir un autre joli point de vue sur la cité blanche. On visite ensuite la Casa de la libertad, musée qui présente certaines pièces de l’époque coloniale ayant appartenu aux dirigeants espagnols du royaume. Il abrite aussi le salòn de independencia où a été signée l’indépendance de la Bolivie, ainsi que les portraits des présidents boliviens les plus connus, dont l’actuel, Evo Morales.

C’est sur cette petite note culturelle et historique que s’achève notre passage à Sucre, on prend le bus pour l’autre capitale de la Bolivie, La Paz !

On y arrive très tôt, et ça caille, on est à presque 4000m (La Paz est la capitale la plus haute du monde) et même dans l’auberge qu’on a dégotée, il ne fait pas chaud chaud. Du coup, les affaires à peine posées, on file dans le centre se faire un bon petit déj bien chaud ! Best porridge ever pour Laura !

On enchaine avec une visite du centre historique de la ville. On avait prévu de le faire avec un free walking tour, comme ce qu’on a pu faire à Buenos Aires ou Valparaiso, mais apparemment ici, ils ont dû l’arrêter sous la pression des autres agences de tour, payantes elles. Evidemment, tout ça on ne l’a appris qu’après bien sûr !! A l’heure au point de rendez-vous, on ne voit pas de casquette rouge, le signe distinctif de ce tour, on attend donc un peu. Finalement c’est un monsieur d’une cinquantaine d’année qui se présente comme le guide pour la visite, on est un peu sceptique. Il est un peu bizarre mais on apprend tout de même pas mal de choses sur La Paz et certaines coutumes boliviennes. On découvre notamment dans le « marché aux sorcières » qu’il peut être bénéfique d’enterrer un fœtus de lama sous sa future maison pour sa stabilité (ça vaut tous les calculs de structure), ce qui explique qu’on voit des fœtus de lama pendre à certaines échoppes de la ville, sympa ! Il existe aussi toutes sortes de potions qui vous feront devenir riches, trouver l’amour, etc… On s’est renseigné pour savoir s’il y avait quelque chose contre la chute de cheveux (pourraient concerner certaines de nos connaissances) mais apparemment ils n’ont pas ce genre de problème ici, désolé les gars.

On termine la visite sur une colline de la ville qui nous permet de profiter d’un panorama impressionnant de la capitale. Les milliers de maisons en briques nues (toujours pour ne pas payer d’impôt) des différents quartiers de la ville ont recouvert toutes les pentes de la vallée tant qu’elles ne sont pas trop raides, et encore par moment on se demande comment les maisons arrivent à tenir !

Une des particularités de la Bolivie et de La Paz, ce sont les boliviennes, qui arborent la tenue « traditionnelle » aymara (peuple indigène bolivien). Jupons, jupes, tresses, chapeau melon et couverture multicolore (l’aguayo). Ce sont les Cholitas, on adore leur look, mais pas facile de les prendre en photo, quand on leur demande elles refusent, alors la plupart des photos qu’on a pu faire sont de dos, ou bien prise un peu en cachette, ou quand elles dorment (désolé madame…). En tout cas on dirait que ce sont elles qui portent la culotte, elles tiennent les étals du marché, les stands de nourritures, elles trimballent des colis dans leur couverture nouée dans le dos.

Nous aurons l’occasion d’en croiser pas mal sur le marché d’El Alto, la ville voisine de La Paz, sur les hauteurs (plus de 4000 m) à 10 min de téléphérique. C’est apparemment le plus grand marché d’Amérique du Sud, et en effet c’est immense ! Il n’y a quasiment pas de supermarché en Bolivie, du coup au marché on trouve de tout. Des habits, de la nourriture, de quoi meubler sa maison, de quoi construire une voiture en pièces détachées, ou carrément acheter sa voiture tout court, de la musique en tout genre, et même des vidéos de bagarres de boliviennes qui ont l’air de passionner les locaux vu l’attroupement devant ce stand. Peu de choses pour nous, on achète quand même un aguayo au même stand qu’une cholitas - parce qu’on est des vrais !

Après ces journée balades et découverte, place aux sensations fortes ! On part pour une journée de VTT sur la redoutable « ROUTE DE LA MORT ». Cette ancienne route d’accès à La Paz a gagné ce triste surnom à cause du nombre élevé de véhicules qui ont fini dans le ravin en la parcourant. Désormais remplacée par une vraie route goudronnée plus sûre pour les véhicules à moteur, elle fait le bonheur des vététistes.

Voilà le topo : départ à 4700m, arrivée à 1200m. 63km de descente dont 40km sur de la piste cabossée. Bien sûr au départ ça caille un peu en plus on est dans les nuages et il pleut, heureusement qu’on nous file tout l’équipement qu’il faut. On ne profite pas vraiment de la vue sur les 20 premiers kilomètres, mais ça se dégage quand on arrive sur la piste. On dévale alors cette route caillouteuse de 3m de large (mais comment faisaient les bus pour se croiser ???) au bord d’un ravin d’une centaine de mètres, c’est impressionnant, et vraiment plaisant, et au final pas aussi dangereux que ça. Youen se permet même quelques pointes sur les sections un peu plus larges ! Une fois en bas, on a l’impression d’être sous les tropiques tellement la végétation et la météo ont changé, petit buffet et piscine avant de rentrer. On n’en profitera pas vraiment à fond, Laura s’étant fait emprunter/voler ses chaussures (et chaussettes !!) qui séchaient à la fin de la descente, on tente de trouver si quelqu’un ne les a pas embarqué par erreur dans un autre groupe mais on fait chou blanc. Du coup, session shopping en rentrant pour les remplacer au Décath local (c’est-à-dire le marché).

Après toutes ces émotions, direction le lac le plus haut du monde (tout est le plus haut de quelque chose dans ce pays) et avec un nom qui nous a tous fait rire étant petit : le lac Titicaca.

Photos : ICI

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