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Valparaiso


Depuis Bariloche en Argentine, nous passons les Andes vers le Chili, direction Valparaiso sur la côte pacifique. Cette ville a longtemps été le port le plus important du pays et de ce côté de l’Amérique du Sud. C’est ici que les bateaux s’arrêtaient après avoir passé le Cap Horn, sur leur route vers la Californie lors de la ruée vers l’or. Beaucoup de personnes passant par-là y sont finalement restées, s’installant sur les pentes des collines entourant la baie de Valparaiso. Cela a créé une ville atypique désormais classée au patrimoine mondial de l’Unesco, que nous avons arpentée pendant nos trois jours passés là-bas.

On est déjà charmé par l’auberge dans laquelle on loge, le Muffin Hostel. Un super ancien appart, retapé en auberge où l’on se sent comme à la maison, il y a même des chats et un lapin que certaines voyageuses se font un plaisir de nourrir. Le proprio nous prépare même un petit déj différent chaque matin, pain maison, milkshake, et BEURRE SALE !!! Idéal pour bien commencer une journée avant de parcourir les rues de Valparaiso.

Ici pour profiter des vues sur la ville, il faut le mériter. Les plus beaux quartiers sont sur les collines, il faut donc grimper (on commence à être rodés maintenant). Si jamais on a quand même un petit coup de barre, pas moins de 20 ascenseurs-funiculaire permettent de court-circuiter les multiples escaliers de la ville. Certains de ces ascenseurs ont plus de 130 ans et sont encore en fonctionnement.

On part donc dans les rues escarpées de « Valpo » (pour les intimes) avec une guide et un petit groupe de jeunes voyageurs afin d’en apprendre un peu plus sur l’histoire et les petits secrets de cette ville. Ce qui en fait son charme et sa beauté, ce sont les quartiers sur les collines recouverts de maisons de toutes les couleurs. De loin ça ressemble aux favelas de Rio, mais ces quartiers sont en fait bien plus anciens, parcourus de vraies rues, et les maisons bien moins disparates qu’il n’y paraît. Elles sont quasiment toutes recouvertes de tôles ondulées peintes dans des couleurs vives. Et aucune n’est de la même couleur que sa voisine ! C’est ça qui est chouette. Oui mais pourquoi nous direz-vous ?

Et bien à l’époque où les personnes débarquant des bateaux ont décidé de s’installer là, ils ont construit leurs maisons sur les collines en brique de terre séchée. Mais le climat humide de la ville usait rapidement les maisons, d’où le besoin d’un matériau pour isoler l’extérieur. Des kilos de tôles inutilisées étaient alors amassés sur le port à chaque arrivée de navire (on ne se souvient plus trop pourquoi). Les porteños n’avaient qu’à se servir, et pour peindre ça, rien de mieux que le reste de peinture utilisées pour la carène des bateaux, qui est avant tout faite pour résister à l’eau et qui accessoirement est souvent de couleur assez vive. CQFD.

Les collines de Concepción et d’Alegre, toutes deux protégées par l’UNESCO, sont vraiment superbes avec cet assemblage de couleurs. Même si on ne sait pas vraiment comment elles tiennent toutes sur ces pentes. En plus de ça, depuis la fin de la dictature, de nombreux street-artistes ont choisi Valparaiso comme lieu d’expression. Les rues sont remplies de peintures murales, souvent très réussies, qui ajoutent une touche colorée à ce paysage. Pas de répit pour l’appareil photo !

Autre visite qui vaut le coup, la maison de Pablo Neruda. Cette figure de l’histoire chilienne, à la fois poète, écrivain (prix Nobel de littérature) et diplomate a construit une de ses maisons qu’il a surnommée la Sebastiana, sur les hauteurs de Valparaiso, et l’a meublée de ce qu’il collectionnait. La vue est somptueuse, et on découvre comment le poète et sa femme y vivaient et quel sens il a voulu donné à cette maison.

En plus de tout ça, on a pu profiter de la vue sur la ville, et sur quelques lions de mer, depuis la mer lors d’un petit tour en bateau. Et aussi des marchés de la ville, juste en bas de notre auberge (il fallait contourner le stand des tomates pour pouvoir rentrer), qui nous ont régalés de fruits, légumes et poissons frais… En bref, un petit « écart » dans notre remontée le long des Andes plutôt réussi !

Retour en Argentine pour finir la collection de tampons sur nos passeports, et cette fois ce sera la dernière…

Photos : ICI

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