Désolé de ne pas avoir donné de nouvelles depuis longtemps, on était en vacances à Rio avec des copains. On vous raconte tout !
Depuis Auckland nous sommes arrivés à Santiago du Chili, ce qui nous a donné l’occasion de traverser le Pacifique, ce qui ne devrait pas nous ré-arriver de sitôt, et de gagner un jour. Et oui nous avons eu le droit à 2 jeudi 5 février cette année.
Après un long trajet, nous arrivons enfin à Rio, chez Laure et Alvaro qui vivent dans une favela pacifiée au-dessus de Copacabana, Babilonia, vue à couper le souffle.
C’est là que les copains nous retrouvent le soir même en direct de Paris, les Menoux : Simon et Marie, et les Dupont : Cécile et Antoine.
Comme ils ne sont pas venus les mains vides (merci pour les colis maman) on a le droit à un super apéro franchouillard pour commencer, on en avait presque oublié le goût du saucisson ! On se fait même un petit bout de soirée bien locale dans Babilonia, et on boit les premières Caipirinhas d’une loooooongue série.
Au programme de la première journée, plage, visite du jardin botanique, et replage, il faut dire que certains d’entre nous sont un peu pâlots, mais ce n’est que le premier jour des vacances !
Un peu de shopping le lendemain, Havaianas neuves aux pieds, le séjour peut vraiment commencer. Première étape : Ilha Grande 2 h à l’ouest de Rio. Le bateau n’étant que pour le lendemain matin, nous devons trouver un logement à Mangaratiba, ville sans intérêt et à l’offre hôtelière… limitée. On passe donc la nuit dans une pousada douteuse, dont on se demande si les chambres ne sont pas généralement louées à l’heure … mauvais souvenir. En plus de ça on crève 10 min avant d’arriver, il y a des journées comme ça…
Une fois sur Ilha Grande, rebelote, en cette période de carnaval, tout est rempli, ou bien très cher. On tombe finalement sur Elton, qui veut bien nous loger chez lui pour pas cher, banco ! On est un peu les uns sur les autres, mais ça fera l’affaire. L’île est magnifique, entourée de superbes plages, en plus aucune voiture n’a le droit d’y circuler, on s’y sent bien ! On alterne rando et farniente sur les plages de l’île la journée, caipi, batucadas et resto le soir, la belle vie quoi ! Une des plus belles balades nous amène sur le point culminant de l’île, le pic papagaio (le pic perroquet) un rocher en forme de bec dudit perroquet qui surplombe l’île à 900m d’altitude. La vue est splendide !
Après 4 jours sur l’île, retour sur la terre ferme, réparation du pneu (ils ont mis moins de temps à le réparer que nous à le démonter de la voiture….) et direction Paraty, un peu plus à l’ouest. Cette fois on s’est organisé, on a loué une maison pas loin du centre, et on a bien fait. Le propriétaire, un artiste croate installé au Brésil depuis 23 ans, nous accueille avec joie, et s’empresse de nous dire tout ce qu’il y a à faire dans le coin, où sont les draps en plus, le code du WIFI, le supermarché le moins loin, la machine à laver, la rando à ne pas rater…bref, un léger cliché d’un artiste parlant à 6 ingénieurs.
Le centre de Paraty est très beau, de belles maisons blanches aux volets colorés sont séparées par des ruelles au pavage grossier (attention aux chevilles) que la mer envahit en partie à marée haute. Cette ville est un vestige des débuts du commerce de l’or au brésil, Paraty était alors le port privilégié pour l’export de l’or vers l’Europe, ce qui en faisait une des principales villes du pays, et une des plus riches. Certaines demeures témoignent encore de ce faste passé. Puis, la ville a perdu de sa superbe avec l’avènement du port de Rio de Janeiro.
A Paraty, c’est aussi le carnaval, on nous a parlé d’un bloco où des gens se baignaient dans la boue, pour être sûr de bien comprendre, on va voir. Et on n’est pas déçus, en fait de quelques locaux, ce sont des centaines de personnes qui font la fête sur la plage complètement couvertes de boues. On se trouve à 2 pas de la mangrove, et la mer est ici une énorme vasière. On ne déroge pas à la règle et on file se recouvrir de vase noirâtre, c’est assez marrant finalement. Surtout quand tout ce joli monde forme un cortège d’hommes-boue hurlant « UGA UGA RA RA », dingue !!
On tente une balade dans les hauteurs de Paraty, où l’on trouve de jolies cascades, mais pas moyen de trouver de rando, il suffit de marcher 10 min pour tomber sur une cascade rempli de brésiliens en plein sport national, non non pas le foot : s’asseoir pas loin d’une source d’eau entre amis / en famille et manger et boire tout ce qu’ils ont pu transporter jusque-là. On se fait quand même de bonnes glissades dans la cascade-toboggan géante, bonne partie de rigoulade.
On fait aussi une journée-bateau dans la baie de Paraty, le capitaine nous fait découvrir quelques plages isolées et spot de snorkeling assez sympa, même si on est toujours 5 bateaux minimum au même endroit. Mais c’est quand même cool d’avoir un bateau pour nous 6, et comme on commence à se transformer en brésilien, on avait prévu de quoi ne pas mourir de soif.
Il est maintenant l’heure de retourner à Rio pour profiter des derniers jours du meilleur carnaval du monde ! On arrive tout juste pour un des plus gros bloco du carnaval, dans le quartier de Flamengo. Revêtus de nos plus belles plumes, paillettes et de nos plus beaux masques pour l’occasion, on se laisse guider par Alvaro et ses copains de la favela, tranquille ! Il y a un monde fou, qui suit la fanfare et le char-sono, un sacré joyeux bordel, tout le monde est copains avec tout le monde. On se régale !
Le lendemain, visite de Rio, qui regorge de choses à faire et à voir. Première étape, le Pain de Sucre, nous escaladons la première montagne à pied pour arriver au départ du 2e téléphérique qui nous amène en haut du Pao de Açucar. De là nous profitons de la vue sur le centre de Rio et la baie immense de la ville. On redescend dans le centre et le vieux quartier de Santa Teresa à cheval sur la colline, il vaut le détour. En plus c’est de nouveau l’heure de danser, on suit le Bloco SuperMario dans les rues sinueuses du quartier, au son des musiques de jeu vidéo du célèbre plombier à moustache.
On redescend dans le centre par le quartier de Lapa, et les fameux escaliers de Sélaron, entièrement recouverts de mosaïques. On tombe par hasard sur une batucada qui passait par là, ambiance garantie ! Ça a du bon le carnaval.
Autre incontournable de Rio, le Christ rédempteur du Corcovado. Nous décidons d’y grimper à pied, une rando de 2h (enfin 1h30 pour des « maquinas » comme nous) de grimpette dans la forêt où l’on croisera des singes. Arrivés en haut, la vue est impressionnante, tout comme l’immense statue du Christ qui surplombe la ville. Malheureusement c’est aussi l’heure de pointe, et on se bouscule pour avoir la meilleure vue, ou le meilleur selfie (gggrrrrr).
Le soir, voici venu le moment tant attendu de la Churrascaria. Un resto brésilien de viande grillée à volonté. Le principe est simple, on peut se servir au buffet gargantuesque à volonté de toutes sortes d’accompagnements, et des serveurs passent à tables avec des broches de viandes grillées en tout genre. Un régal. La technique est de se limiter sur le buffet pour mieux se lâcher sur les viandes. On sort de là prêt à exploser…retour à pied et baignade digestive pour le plus grand bien de nos estomacs.
Pour la dernière journée, on se fait un peu de shopping dans le centre, un peu de plage, un peu de shopping sur la plage. Puis on termine en beauté avec une dernière soirée de carnaval en ville, assez mémorable.
Le jour du départ est arrivé pour nos copains parisiens. Une dernière session plage et nous les regardons repartir la larme à l’œil vers ce pays froid et dépourvu de vraie caipi qu’est la France. Pour faire notre deuil en douceur, nous retrouvons d’autres amis, Catarina et Thomas, deux brésiliens qui sont venus de Sao Paulo pour nous voir. Youen et Catarina se connaissent depuis un stage à Martigues chez ArcelorMittal. Du coup on leur fait visiter la Favela, eux qui n’y ont jamais mis les pieds trouvent marrant que ce soit des français qui les amènent visiter une favela pour la première fois de leur vie. Après un peu de plage, direction le Sambodrome, pour le défilé des champions. Imaginez des tribunes de stade de foot, le long d’une route de 700m, où défilent les écoles de Samba, composées de centaines voire de milliers de danseurs et de chars tous plus fous les uns que les autres.
L’ambiance est folle, le public danse en même temps que les défilés et supportent leurs écoles. A faire absolument. Malgré ça au bout de 3 écoles (quasiment 5h de défilé) on commence à fatiguer un peu alors au dodo. En plus on se lève tôt le lendemain pour une rando bien sympa, la Pedra de Gavea, énorme rocher de 840m qui surplombe l’ouest de rio, on a donc le droit à un nouveau point de vue de la ville à couper le souffle. La montée fait quand même mal aux jambes, avec en prime une partie d’escalade un peu technique sans corde – même pas peur, quoique si en fait.
C’est ainsi que se termine nos 2 semaines autour de Rio, nous avons depuis pris un peu de repos sur une petite île avant de continuer notre aventure, pas de tout repos les vacances !
On n’en a pas parlé, mais on n’oublie pas :
la gavéisation systématique qui nous a tous contaminé les uns après les autres
« welcome in brazil »
que Cécile était la plus bronzée le deuxième jour
notre jeu favori : « Faux ou pas faux ? » indice : il y a de la matière pour y jouer à la plage
les sacolés
le rugby en plein bloco
le cousin d’Elton et sa copine
Olach et la cuentach
les affaires « égarées »
les jambes de Marie
Aller on est reparti, Beijos !!
PS : pas eu le temps de mettre les photos, on le fait vite.
