Une semaine en Nouvelle-Zélande, et nous sommes déjà conquis par ce pays. Ici la nature a une place prépondérante, et on ne rigole pas avec ça ! Ça commence à l’aéroport où tout le monde a le droit à un contrôle de ses semelles de chaussures pour vérifier qu’on ne trimballe pas de terre ou de graines d’autres pays qui pourrait envahir leurs campagnes. Nous, on a même le droit au contrôle de notre tente, mais RAS, c’est bon on est accepté chez les Kiwis.
On commence par visiter Auckland, la ville, pas très grande, est assez chouette, surtout le quartier réhabilité de la marina où sont amarrés de magnifiques voiliers de luxes entre les immeubles d’architectes et les œuvres d’art contemporaines. Comme dans les grandes villes Australienne, on retrouve pas mal de parcs super biens aménagés où il fait bon faire la sieste. La ville abrite aussi plusieurs anciens cratères de petits volcans, dont le Mont Eden qui permet d’avoir une super vue de la région dont le fameux Eden Park en contrebas. On termine avec un petit verre dans le quartier de Ponsonby pour apprécier l’ambiance, on se met bien.
Ici aussi le meilleur moyen de visiter le pays, c’est la voiture ou le van, alors on part récupérer le nôtre, mais manque de bol l’agence de loc a changé d’adresse, et bien sûr on ne s’en rend compte qu’une fois arrivé, chargé comme des mules, devant la mauvaise adresse… ça commence bien. Heureusement un mec hyper cool qui bosse dans le coin nous indique la nouvelle adresse, c’est au bout de la rue, 10 min plus tard on y est, et 30 min plus tard nous voilà au volant de notre nouveau compagnon de route, Charlie ! Rien à voir avec Gus, ici c’est le minimum syndical, mais on ne l’a pas eu cher et il nous va très bien. Une sorte de monospace aménagé, avec mini évier à pompe manuel, 1 réchaud, une glacière, et voilà. On passe les rayures et les bosses dans la carrosserie, L’aventure commence !
Direction la péninsule du Coromandel, on se pose sur une plage réputée pour ses sources d’eau chaudes. A marée basse, de l’eau chaude remonte par le sable, armé de sa pelle, le jeu consiste alors à se faire sa petite piscine pour profiter des joies d’un spa naturel. Toute la technique réside dans la quantité d’eau chaude qu’on laisse entrer dans notre petit bassin et qui se mélange avec l’eau de mer pour ne pas se brûler. En tout cas cela attire du monde, on est bien 200 à macérer dans nos petites baignoires mitoyennes.
Après une nuit sur un parking d’une petite mairie, avec des toilettes publiques qui font de la musique et distributeur de PQ Automatique (trop fun, et assez important pour être souligné !!) On attaque notre descente vers le sud, direction Rotorua. Mais au passage, une attraction vaut le détour : Hobbiton, le village des Hobbits !!!! Et oui suite au tournage du Seigneur des Anneaux et de la trilogie Bilbo le Hobbit, l’équipe du film a conservé le site du village de la comté que l’on peut visiter. Alors bien sûr c’est l’usine, et ça coute hyper cher, mais c’est quand même assez cool de se balader entre les maisons enterrées aux portes rondes. Tout est fait pour ressembler à un vrai village, il y a même de la fumée aux cheminées. Entre autre anecdote rigolote, l’arbre qui surplombe la maison de Bilbon est complètement faux, ses feuilles ont été importées de Taiwan et accrochée une par une à l’arbre, puis comme la couleur n’allait pas, peinte une par une juste avant le tournage. Ça devait être sympa de bosser avec Peter Jackson…
Le lendemain, on attaque la région volcanique, encore active, du centre de l’île, par le parc de Wai O Tapu, connu pour son activité géothermale impressionnante. Notamment un Geyser qui jaillit tous les jours à 10h15, assez incroyable une telle ponctualité pour un évènement naturel, n’est-ce pas ? Ça nous intrigue un peu, et on a vite la réponse, c’est en fait déclenché tous les jours par les guides du parc. La première éruption a eu lieu lorsque des prisonniers de la région ont voulu utiliser la source chaude présente à cet endroit pour faire leur lessive, mais une réaction chimique avec le savon a propulsé leurs vêtements 20 m plus haut. Désormais, le phénomène est reproduit une fois par jour pour ces chers touristes.
Mais le plus incroyable se découvre en parcourant le parc à pied. Des dizaines de bassins ou trous dans le sol, où l’activité volcanique se traduit par des piscines de boues en ébullition, des sources d’eau turquoises fumantes, des bassins verts, jaunes, bleus, rouges c’est complètement fou. Et tout ça sans colorant artificiel, rien que du soufre, de l’arsenic ou de l’antimoine. On est bluffé. Mais ça, plus l’odeur, ça ne donne pas trop envie d’y faire trempette. On se trouve donc un coin un peu plus loin sur la route de Taupo, où une source d’eau chaude se jette directement dans la rivière. On peut s’y baigner et profiter de la chaleur de l’eau de la source selon qu’on s’en approche où s’en éloigne en étant dans la rivière. Cool !
Après avoir vu ce que ça pouvait donner sous terre, voyons voir les volcans de plus près ! Première grosse rando en Nouvelle Zélande, la Tongariro Alpine Crossing. 19km et 900m de dénivelé positif à travers les volcans, on en prend plein les jambes et plein les mirettes. On grimpe assez rapidement jusqu’à la crête du premier volcan qui nous permet de profiter d’un paysage à vous couper le souffle. Face à nous une plaine de roche noire, un immense volcan, une montagne enneigée en arrière-plan, un lac derrière nous, une plaine déserte en contrebas. On est en plein Mordor ! C’est dans cette région qu’ont été tournés une partie des scènes du pays noir. Un peu plus loin on surplombe les lacs émeraude aux couleurs incroyables. C’est superbe !
On se remet tranquillement de cette jolie ballade le lendemain en roulant vers la côte ouest de l’île et la région du mont Taranaki, un autre volcan, isolé de ces copains qui trône au-dessus de la ville de New Plymouth. Un jour de repos c’est bien assez, c’est parti pour une promenade sur le volcan. Pas jusqu’en haut cette fois, il culmine à 2500m, il y a encore un peu de glace et de neige au sommet et on a oublié nos crampons et piolets. On se contente d’une bonne boucle qui nous amène au-dessus de la forêt et nous permet de profiter du joli panorama sur la région. En récompense, on se fait un bon picnic sur la plage avec une baguette tradition de la french Bakery du coin, Yummy ! En plus il y a des vagues, aller c’est parti pour un peu de surf. C’est assez cool d’attendre les vagues avec vue sur le volcan enneigé, en se disant qu’on y était le matin même J. On arrive même à surfer deux trois vagues ensemble, mai aussi à se prendre des belles gamelles.
On se dirige ensuite vers Wellington, la capitale, au sud de l’île du Nord, c’est là qu’on prendra le bateau pour Picton, au Nord de l’île du Sud, ça va vous suivez ?
Petit stop sur la route au musée du rugby quand même, qui retrace l’histoire du sport dans le pays et permet de se tester aux drops/ plaquages.
Une fois à Wellington, on comprend vite pourquoi la ville est surnommée « Windy Welli », le spot que l’on a trouvé pour dormir, avec une vingtaine d’autres campervan, est très très venté, Pas évident pour cuire les pâtes avec notre petit réchaud extérieur, mais ce n’est pas ça qui va nous arrêter !
On commence la visite de la ville par une vue d’ensemble depuis le mont Victoria qui surplombe le centre. Et coup de bol, on tombe sur l’équipe des Hurricanes, équipe de rugby du Super 15 de la province de Wellington, en pleine préparation physique. Les joueurs se font l’ascension du mont en footing, une belle bande de beaux bébés qui en chient pas mal mine de rien, dont Ma’a Nonu le 3/4centre All Blacks. Autant dire que Youen est comme un gosse, mais un peu intimidé quand même. On discute avec un des membres de l’équipe, qui nous conseille même des bons coins à voir sur l’île du Sud. Trop Sympa !
Comme la météo n’est pas au top, on visite le Te Papa, LE musée National NZ. Et il y a de quoi faire, 6 étages qui présentent la Nouvelle-Zélande sous différents aspects. Sa faune et sa flore, avec un calmar géant présenté au public, l’histoire de la formation de l’île, de ses premiers visiteurs du pacifiques, qui deviendront les Maoris, puis de la colonisation européenne. Super intéressant, notamment pour comprendre la géographie du pays, et ces nombreux volcans et tremblement de terre, l’île est situé sur la faille entre la plaque pacifique et australienne. Et les traditions Maoris, qui ont l’air d’être beaucoup plus respectées ici que celle des aborigènes en Australie.
Petit tour dans la ville qui nous permet de découvrir la jolie église Saint Paul, tout en bois, et le soir venu direction le jardin botanique pour un concert gratuit d’un groupe des balkans trop chouette. En plus on a l’air de vrai NéoZ, couverture, casse-croûte, bière fraîche, on est au top. Ça conclue en beauté notre passage sur l’île du nord que nous quittons aux aurores le lendemain.
Et il paraît que le Sud est encore plus joli, on a hâte de voir ça !
