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Great Ocean Road, Melbourne et ... Bega

C’est avec des images plein la tête et vraiment sans aucun regret que l’on prend la route du retour de ce petit détour via le centre rouge.

Nous retrouvons les kangourous, vaches, aigles… écrabouillés au bord de la route, plus ou moins reconnaissables en fonction de ce qu’il en reste. Nous voilà en train de débattre sur la cruauté de ces actes quand tout à coup …. BAM ! Gus a décidé de s’y mettre lui aussi et rentre en collision avec une famille de corbeaux qui passait par là. D’après les premières informations, seul Jack est touché (oui, dans le désert, tous les animaux ont un prénom). On s’arrête un peu plus loin et effectivement, on l’a bien amoché… on le sort des grilles du radiateur avec la balayette et voyant qu’il ne lui reste plus que quelques secondes à vivre, on reprend la route, un peu lâchement (en même temps, les corbeaux ici sont vraiment moches, ils ont l’air méchants, sont beaucoup trop nombreux et ne font que bouffer les kangous écrasés alors c’est pas si pire) RIP Jack quand même.

Meilleur rebondissement juste après ça. On s’arrête sur une aire pour changer de conducteur, une de celles où on avait dormi à l’aller et depuis laquelle on voyait un lac salé mais pas le temps de s’y arrêter, nous étions attendus par Ulu et Kata. Cette-fois ci, on a le temps, alors on descend voir de plus près, et là … oh surprise, c’est un lac sans eau ! Une étendue blanche à perte de vue, au sol des plaques de sel que l’on peut découper à la main. C’est magique, et surtout on ne pensait pas trouver un truc pareil à cet endroit !! Par contre, il fait toujours très très chaud et les mouches ont l’air bien décidées à poursuivre le voyage avec nous, on va peut-être faire un élevage.

On reprend la route, on évite de justesse une colonie de corbeaux-pie (décidément aujourd’hui ce n’est pas notre jour), et on revient à la civilisation petit à petit. On fait un stop rapide à Adelaïde qui a l’air d’être une ville sympa, et on pousse un peu plus loin pour s’avancer au maximum vers notre prochaine destination, la Great Ocean Road.

On y arrive le lendemain, après s’être arrêtés un peu sur le chemin. Portland, Port Fairy, Peterborough, Port Campbell. Le plus de cette journée, c’est qu’on voit nos premiers koalas :) dans le parc de Tower Hill, on est ravis ! On voit également des kangourous, des émeus, et même une sorte de porc épic (échidna) très peureux.

Pour ceux qui ne connaissent pas, la Great Ocean Road est une route d’environ 250 km qui longe la côté sud entre Warrnambool et Torquay (on vous laisse ouvrir Google map). Pour la petite histoire, le gouvernement australien a créé ce projet après la première guerre mondiale, permettant ainsi de fournir des emplois aux soldats qui revenaient de la guerre. Aujourd’hui, elle est réputée comme une des plus belles routes du monde. Et effectivement on n’est pas déçus !

La première partie, surnommée la côte des naufragés (plus de 200 bateaux s’y seraient crashés en moins d’un siècle), est une succession de falaises et de formations rocheuses créées par l’érosion. Ça donne des formes vraiment originales et chaque spot a sa petite histoire. On se balade donc entre les différents points de vue, en commençant par l’Arche, la Grotte et le London Bridge qui n’est d’ailleurs plus vraiment un pont depuis 90, quand une des arches le reliant à la terre s’est effondrée… Le top de la journée, les 12 Apôtres, nommé ainsi pour représenter les 12 formations rocheuses qui ressortent de l’eau à cet endroit, même si on n’en voit pas vraiment 12 en réalité… Beaucoup de vent, on se croirait presque en Bretagne, c’est magnifique !

En parlant de la météo, on se demande d’ailleurs si c’est vraiment l’été ici. Après avoir mis la clim à Uluru pour tenir le choc, on se résout à mettre le chauffage dans le camion pour la nuit pour ne pas se réveillés congelés… Madame Soleil si tu nous lis, il y aurait sans doute un truc à faire au niveau de la répartition des degrés sur le pays.

On enchaine avec le Cap Otway où on fait mieux connaissance avec les koalas qui peuplent une allée d’eucalyptus et qui nous font bien marrer. La suite de la route est toujours aussi belle, sinueuse, alternant falaises, mer, forêts de fougères et eucalyptus.

Le soleil revient petit à petit, ça tombe bien car on arrive vers Torquay, ville mondialement connue pour ses vagues et son ambiance de surfeurs. C’est un peu le Hossegor australien, mais en mieux ! Pour les amateurs, c’est ici que se trouve Bells Beach, la plage où a lieu le Rip Curl Pro, étape de la coupe du monde de surf.

Il n’en fallait pas plus pour nous motiver, on part louer le matos (une grande planche pour Laura, une plus petite pour Youen, bizarre) et hop à l’eau. Les combis intégrales ne sont pas de trop, même si on se réchauffe assez vite une fois à l’œuvre. On rame beaucoup, on goûte l’eau (plus ou moins), on parle avec les locaux et on prend même quelques vagues :) on ne mettra pas longtemps à s’endormir ce soir-là. Rebelote le lendemain matin, on se régale ! Une étoile du surf est née, il ne faut pas plus de 2 vagues à Laura pour réussir ses premiers surfs.

Et c’est ici que s’arrête la Great Ocean Road. On peut donc désormais confirmer que c’est un endroit vraiment magique avec des spots wouahou!! A ne surtout pas rater si vous passez par là (un de plus) !

100km plus tard, nous arrivons à Melbourne city ! Gus n’ayant pas un physique facile, on opte pour la solution camping en périphérie proche qui nous parait la plus pratique. On l’installe confortablement et on part découvrir Melbourne pour la soirée. On sent qu’on est dans une grande ville, et que Noel approche, il y a des décos partout, c’est joli ! Petit pincement au cœur quand on passe devant le café Lindt de Melbourne, le trottoir est recouvert de bouquets de fleurs et de petits mots en hommage aux deux personnes tuées pendant la prise d’otages à Sydney.

On se laisse tenter par un resto indiqué dans un guide, la Mitre Tavern, une des plus vieilles maisons de Melbourne qui trône au milieu des hauts buildings. On partage une assiette de 2x300g de bœufs, l’un nourri à l’herbe, le second au grain, accompagné d’un verre de vin rouge, yummi yummi !

Les deux jours suivants, on fait les vrais touristes avec guide, carte et appareil photo en main et on se traverse Melbourne dans tous les sens. Il faut dire qu’il y a pas mal de trucs à voir, c’est quand même la deuxième ville du pays après Sydney. Le quartier Fitzroy par lequel on arrive en tram a l’air vraiment cool, avec des bars et des boutiques de fripes partout, des murs un peu tagué et une ambiance 100% hispter. On apprécie également le marché de la reine Victoria, gigantesque, les quais aménagés de la Yarra, les bars insolites que l’on croise un peu partout, les laneways qui traversent la ville, les docklands et ses yachts, le centre d’art contemporain, le mur d’eau de l’international NGV et ses chaises volantes dorées, les rues taguées, les vieux trams, Federation Square, Degrave street, les passages couverts, les gens, les illuminations de Noël sur la mairie (dont les projections souhaitent un joyeux noël à toutes les communautés présentes dans la ville), les burgers du Grill’d, les parcs et le Victoria Garden… Bref, on a bien aimé Melbourne.

Bien que quelques jours de plus ici ne nous auraient pas dérangé, nous poursuivons notre périple vers le point le plus au Sud de l’Australie, le Wilsons Promontory National Park, ou comme on dit ici, le Prom. La météo refait des siennes et on se prend une bonne radée sur la route et toute la nuit, mais le lendemain, le ciel se découvre au fur et à mesure que nous avançons lors de la première rando, l’ascension du mont Oberon. Arrivés en haut (au moins 500m), on a une vue époustouflante sur toute la baie. On enchaine avec la Squeaky beach que l’on devinait d’en haut et dont le sable est encore plus blanc de près. Petite baignade pour Youen, ça rafraichit !

Nous sommes le 24 décembre, on reprend la route avec en ligne de mire le dernier objectif de notre périple australien, Sydney, où nous devons rendre le van le 26 décembre. On a choisi de prendre la route qui longe la côte, un peu plus longue mais sans doute plus jolie. Cela nous permet également de rider un 24 décembre… sur une planche de surf certes, mais sur la mer ! Et ça c’est cool :)

La suite des évènements l’est carrément moins, nous perdons un membre de l’équipage ! Et oui, après 8723km, à 2 jours et 400km de l’arrivée, Gus ne veut plus avancer…

Nous qui hésitions entre la plage et les Blue Mountains pour réveillonner, notre choix est vite vu : nous passerons Noël au Motel de Bega. Pas dit que vous le trouviez sur la carte, et pour une fois, si vous passez par là, on vous conseille de ne pas vous y arrêter car il n’y a franchement rien à faire, encore moins un 25 décembre !

On ne se laisse pas abattre pour autant, et on s’active en cuisine pour concocter un bon repas de réveillon, accompagné de vins de Margaret River. Voici le menu :

  • Entrée : tartare de tomate étoilé de toasts au presque foie gras

  • Plat : mille-feuille de légumes et steak sautillant

  • Plateau de fromages

  • Dessert : fruit en folie sous une cascade de chocolat

Joyeux Noël à vous tous !!!

PS : aux dernières nouvelles, Gus aurait souffert d’un problème d’alternateur ou d’injecteur, et doit être réparé lundi matin au plus tôt. Quant à nous, nous devrions pouvoir repartir vers Sydney demain, sans savoir vraiment comment…

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