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Et si on marchait?

Nous passons une journée presque Off à Kalaw pour réserver et préparer le trek que nous souhaitons faire jusqu’au Lac Inle. Cette ville n’a d’ailleurs que ça comme intérêt, les bureaux de guides sont légions, et tous les touristes présents sont là pour le trek. D’ailleurs on n’est pas tant que ça donc on se repère tous assez vite, des français, des belges, des autrichiens, des allemands, des israéliens, c’est assez marrant comme ambiance. Le soir on découvre quand même un minuscule bar où on peut siroter un verre de rhum local en écoutant les guitaristes locaux donner de la voix. On a eu le droit à « la bamba » « Hotel California », «aux Champs Elysées », on les a un peu aidés sur la dernière, trop cool !

On choisit de partir avec Sam’s family trekking guide, assez réputé apparemment, et on va se rendre compte le lendemain matin que la plupart des touristes qu’on a croisé ont aussi choisi cette agence. On a eu l’occasion de faire un peu les « français », car on avait été mis dans un groupe qui faisait un parcours plus court et avec moins de choses à voir sans nous demander notre avis, mais après avoir râlé un peu, tout est finalement rentré dans l’ordre.

Départ à 8h du mat dans un groupe de 8 personnes pour faire le parcours de 60 km jusqu’au lac Inle sur 3 jours. Dans le groupe : un couple d’israéliens en lune de miel, un couple d’allemandes, 2 françaises et nous. Let’s go ou comme on dit ici, Thua mé (prononcez « doigt mais ») !

Première journée de marche et déjà les paysages sont sublimes, on s’élève un peu dans les collines de la région et on découvre tous les villages des tribus locales à flanc de montagne. Nous sommes partis avec 2 guides, très jeunes (23 et 18 ans), la première parle super bien anglais et nous explique en détail comment fonctionne la vie ici. Dans chaque vallée on retrouve des tribus réparties sur plusieurs villages, la vie a l’air de suivre des règles assez précises, en particulier concernant le mariage (voir les particularités locales plus bas). On voit notamment comment est préparé le thé vert après la récolte dans les villages, à faire en infusion ou en salade.

Les paysages sont magnifiques, cultures de thés, cultures de riz en terrasse qui sculptent la montagne et de piments verts, monastères (un par village). C’est chouette et on n’a même pas mal aux jambes. On marche un moment sur les rails de la ligne de train qui passe dans la vallée, ce qui nous oblige à nous réfugier en urgence sur les côtés de la voie pour éviter une collision avec le train qui arrive en face de nous… dingue !

Après 6h de marche, nous découvrons le village où nous allons passer la nuit, nous dormons chez un habitant, qui a aménagé une pièce de sa maison pour loger les randonneurs. Comprendre des paillasses et des couvertures pour 8 côte à côte, sacrée lune de miel ;) Diner délicieux, comme tous les repas que nous ferons pendant 3 jours, en fait, un cuistot en mobylette nous retrouve le soir et le midi lors de nos breaks pour nous préparer la bouffe, et il assure, on n’aura jamais aussi bien mangé au Myanmar !

On apprend un nouveau jeu, le spoon game, une sorte de jungle speed avec des cartes normales et des cuillères, on se marre bien mais il commence à se faire tard, tout le monde au lit !! il est 21h…

Le lendemain c’est New Moon Day, et dans le calendrier bouddhiste c’est jour de fête, alors à 4h30 les chants commencent à résonner dans les hauts parleurs du monastère du village. Et il chante fort le moine, nous on dort peu.

Le 2ème jour est censé être le plus dur, on attaque direct avec l’ascension d’une belle colline qui nous casse un peu les jambes, le reste de la matinée sera dur car il fit très chaud, l’aprèm se passe mieux. On découvre des nouveaux paysages, des nouvelles cultures, toujours aussi beau. En chemin on a failli se faire attaquer par des buffles, on a trouvé un petit court d’eau où une des guides nous a appris comment faire du savon avec un des fruits qui poussait là. 7h de marche ce jour-là. Une bonne bière fraiche en guise de récompense, et on pense à Xavier qui s’est farci ce programme pendant 3 semaines presque tout seul … solide !

Le soir on dort dans une maison spécialement destinée aux randonneurs, toujours à même le sol, mais cette fois on est habitués, et fatigués, on passe tous une bonne nuit ! Le cuistot s’est fait un peu peur lui, il a trouvé un serpent dans sa couverture au moment de se coucher. Frayeur partagée pour toutes les filles du groupe, les guides viennent même dormir à l’étage avec nous.

Dernier jour, le programme est moins chargé, on nous annonce 5h de marche jusqu’au lac, on les enfile en 4h, pressés d’arriver. On a le droit à un dernier repas en arrivant au village et on prend un bateau pour traverser le lac et rejoindre Nyaung Shwe de l’autre côté, où se trouvent tous nos hôtels pour la nuit. On se faufile d’abord dans des canaux de la largeur du bateau ce qui donne l’impression de surfer sur la végétation qui borde la rivière.

Une fois arrivés, on peut profiter de la piscine de notre hôtel, et c’est le bonheur !

Ces 3 jours de rando auront été vraiment sympa, la nature birmane ainsi que la culture de cette région sont encore très préservées, la plus grosse route qu’on ait vue (qu’ils appellent Highway) ne permet même pas à 2 camions de se croiser. On était vraiment coupés du monde et ça fait du bien ! Par contre ça ne le restera peut-être pas longtemps, on a croisé plusieurs chantiers de construction de guesthouses, certaines personnes ont bien compris que ce coin était assez exceptionnel.

On a aussi fait de belles rencontres, tout le groupe s’est super bien entendu, et 18h de marche, ça permet de discuter ! Salut à vous si vous nous lisez ;-)

La vie dans les villages :

-Ici pour se mettre en couple, les paysans ont une manière bien particulière de faire. Si un homme est intéressé par une jeune fille, il passera dans la nuit lui demander si elle veut bien lui apporter le petit déj dans les champs le lendemain. Si elle vient c’est qu’elle est d’accord pour qu’ils se mettent ensemble, sinon, il faut qu’il en trouve une autre.

-Lorsque deux jeunes se marient, autour de 15 ans, leurs parents leurs lèguent un champ qu’ils cultivent et y construisent une petite cabane. Pendant 3 ans, les jeunes mariés y travaillent et en profitent pour apprendre à se connaître et devenir intime, ensuite ils peuvent avoir un enfant.

-Chaque village possède son monastère et c’est là qu’ont lieu toutes les célébrations religieuses. Chaque homme doit se retirer au monastère et y vivre comme moine, au moins une fois dans sa vie. Ça se passe entre 5 et 15 ans, et ils doivent y passer au minimum 7 jours.

-Les moines ne possèdent rien à part leur tenue. Ils vivent des donations des villageois (c’est la même chose en ville), tous les matins, ils passent dans les rues pour recevoir leur donation. Théoriquement ils ne peuvent rien acheter, on était donc surpris de tous les voir avec des smartphones et des Ipads, mais ça aussi, ce sont généralement des cadeaux de leurs familles pour qu’ils puissent se contacter.

-Il paraitrait que certains profitent de cette tradition pour récupérer un peu d’argent et de nourriture en se déguisant en moine (tenue rouge et tête rasée) et en faisant la tournée des donations le matin.

See you !

Youen & Laura les pieds dans l’eau dans la piscine

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